Plan d’action

L’intention

Le Tiers Lien part du constat qu’un grand nombre d’initiatives, de projets, institutionnels, associatifs, privés… vont dans le sens d’un changement de paradigme social (et souvent économique), sans que ces pièces du puzzle ne transforment réellement « le système » politico-économique qui a montré ses limites.

Nous visons la coconstruction pacifique d’un monde plus désirable pour aller au-delà de l’opposition « guerrière » entre des pans de la société qui ont des représentations du monde (radicalement ?) différentes. Cette coconstruction passe par des rencontres plus authentiques qui laissent provisoirement de côté les modèles mentaux pour partager, accueillir et explorer le vécu sensible, l’expérience corporelle, le monde intérieur de chacun. Puis laisser émerger et sentir les liens subtils qui fondent notre humanité et peuvent alors inspirer et alimenter nos actions.

Il y a bien sûr derrière cette intention une croyance, peut-être une visée éthique : le pari que les injustices et destructions provoquées par l’homme sont une phase de l’histoire qui ne préjuge pas du futur. Que la meilleure part de l’humanité reste à explorer, rendre visible et active, pour le bien de tous et de la planète. Et que cette exploration commence en chacun, avec un peu d’entrainement (lien à ajouter vers le début du U : niveaux d’écoute et d’ouverture…).

Pour / avec qui ?

L’intention de décloisonnement social porté par le Tiers Lien ne peut s’appuyer uniquement sur des « militants », puisqu’il s’agit d’engager des conversations entre toutes les composantes de la société, des dirigeants d’entreprise aux personnes marginalisées, en passant par M. et Mme Tout-le-monde. Si les acteurs engagés seront probablement les premiers à répondre à l’invitation, il sera nécessaire d’aller chercher aussi ceux qui ne veulent plus ou n’osent plus prendre la parole, faute d’écoute adéquate.

Ajout 27 avril 2020 : Le projet de plateforme sur le Net est l’un des moyens envisagés pour faciliter ces rencontres improbables. Il ne s’agit pas de créer un réseau social en ligne de plus, mais de faciliter et accompagner les rencontres dans le « monde réel », corps et émotions au rendez-vous.

L’agenda initial (12/2019) consistait à :

  • créer une « équipe coeur » à Rennes pour participer à la dynamique collective supportée par le programme u.lab 2x du Presencing Institute de février à juin 2020
  • expérimenter en 2020 des rencontres locales facilitant le décloisonnement et la visibilité des initiatives existantes œuvrant pour un monde plus désirable
  • identifier si possible quelques terrains où exporter la pratique du U et des autres approches de la transformation sociétale, là où elles peuvent faire levier. Créer des « équipes étendues » sur ces terrains opérationnels, accompagnées par l’équipe cœur; en élargissant le périmètre à la Bretagne si besoin
  • en parallèle, créer la structure juridique susceptible de porter cette dynamique sur la durée (cf qui sommes-nous ?)
  • tirer parti de ces expériences pour organiser en 2021 une manifestation largement ouverte pour « embarquer » un plus grand nombre de citoyens, responsables, élus, passants… dans les changements souhaitables et surtout « faire système » pour mettre les transitions au cœur à la fois de l’expression démocratique et de l’action des organisations, entreprises privées comprises. (voir la page à créer : convergence des luttes ou convergence des intentions ?)
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Vers une dynamique plus souple

Ce scénario s’est vu confronté à une disponibilité limitée des personnes intéressées, dont l’activité ne permettait pas de libérer les quelques heures par semaine souhaitables pour réellement fonder une « équipe cœur » engagée dans le processus u.lab 2x.

Ceci dit, la situation particulière de ce début 2020 permet d’envisager :

  • une intégration plus progressive dans une équipe plus « expérimentale », et l’exigence initiale de proximité physique pour les rencontres est de fait abandonnée, tous les groupes (300 dans le monde) ajustant le processus pour un fonctionnement à distance.
  • un démarrage à une échelle moins locale, grâce à notre proximité à distance.

Nous sommes bien dans la démarche « penser global et agir local », avec quelque chose de plus entre les deux : être ensemble, partager nos expériences et nos rêves, accepter l’imperfection, la vulnérabilité, l’absence d’idée centrale sur ce qu’il y a à faire, viser plutôt l’encouragement mutuel d’initiatives enchevêtrées ou se faisant écho.